Mencken n’est pas vraiment un essayiste oublié aux États-Unis. Un grand nombre de ses ouvrages (plus de 30 ouvrages) ont fait l’objet de réimpressions récentes. Il n’existe, en revanche, que quelques traductions françaises de Mencken : La défense des femmes (Paris, Gallimard, 1934) ; Comment peut-on être américain ? (Paris, Saint-Simon, 2004) ; Préjugés (Paris, Boivin 1929). L’extrait suivant est tiré de l’ouvrage A Mencken Chrestomathy. His Own Selection of His Choicest Writings (New York, Vintage Books, 1982 [1949], p. 301-307). Ce livre est au passage une excellente introduction à la lecture de Mencken. J’ai fait la traduction des quelques paragraphes initiaux (p. 301-304) de ce texte délicieux paru pour la première fois en 1918, mais qui semble avoir été écrit avant-hier. Que Gérald Allard soit remercié pour la révision de ma traduction.
Daniel Tanguay